Selon les statistiques de l’INAMI, les principales causes d’absentéisme au travail, au-delà de la période de salaire garanti, sont dus aux problèmes psychiques dont font, entre autre, partie le stress, le burnout, le harcèlement et la violence (1).
En 2019, 111 732 belges en invalidité souffraient de burnout et de dépression, soit une augmentation d'un peu plus de 39% par rapport à 2016, soit 23,7% des personnes indemnisées (16.6% pour dépression et 7.1% pour burnout) (2). Selon une enquête réalisée par Securex, le nombre d’employés présentant un risque de burnout est passé de 10 à 14% entre 2014 et 2017 (3).

Les ressources manquantes dans l’environnement du travailleur pouvant l’amener au burnout sont (4) :

• Le soutien de sa hiérarchie;

• Le soutien des collègues;

• Le feedback sur le travail effectué;

• La reconnaissance;

• La participation aux décisions;

• Les possibilités d’épanouissement au travail.

« La perte d’autonomie et le sentiment d’impuissance qui l’accompagne contribuent à l’épuisement professionnel. On sait que les personnes qui peuvent faire des choix et exercer un certain contrôle sur leurs activités s’épanouissent mieux dans le monde du travail que celles qui ne font qu’obéir aux ordres. […] Les études ont montré que l’épuisement professionnel résulte d’une accumulation quotidienne de stress, lié principalement aux situations et aux conditions de travail qui érodent les facultés de gérer ce stress sous la pression constante de tension émotionnelles […] Ils (les travailleurs) en concluent qu’ils sont seuls responsables de ce qui leur arrive » (5).

Dans le rapport final de la recherche sur le burnout au sein de la population active belge, commandée par le SPF emploi, travail et concertation sociale, les chercheurs précisent : « La plupart des recherches suggèrent que les caractéristiques de l’environnement de travail sont davantage liées au burnout que les caractéristiques individuelles comme la personnalité ou des variables démographiques (Schaufeli & Enzmann, 1998; Shirom, 2005). Cependant, ces facteurs ne sont pas à négliger lorsque les causes du burnout sont abordées » (6).

Favoriser la coopération et l’altruisme dans les organisations hiérarchisées est de nature à apporter des ressources essentielles, aux travailleurs et aux membres de la direction, qui sont à même de diminuer les risques de burnout et de dépression.